Synchronisme son-image - Texte 1
Dès les premiers temps du cinéma, il y a des expériences d’enregistrement et de projection synchrones[1] : il est possible de faire tourner exactement à la même vitesse deux appareils mécaniques, une caméra et un appareil sonore, entraînés par le même axe. En revanche, dès que l’on désolidarise les deux appareils pour rendre le tournage mobile, chaque moteur mécanique tourne à sa propre vitesse. En effet, les rouages en métal subissent la dilatation et l’usure, et les variations sont inévitables : quelques centièmes de secondes entre le défilement de l’image et le défilement du son, et le synchronisme est perdu. Au début du cinéma parlant, le synchronisme était obtenu facilement en studio. La fréquence des oscillations du courant électrique était utilisée pour coordonner la vitesse des deux moteurs - l’un entraînant la caméra; l’autre, le dispositif d’enregistrement sonore. Sortir ce matériel imposant du studio a nécessité de l’installer dans un camion.