La profondeur de champ - Texte 3
Considérons sur le schéma deux couples de rayons issus des points A1 et A2. Les premiers, en traits pointillés, correspondent à un diaphragme ouvert; les seconds, en traits pleins, à un diaphragme plus fermé. On admettra que la fermeture du diaphragme n’affecte pas les positions relatives de A'1, de A' et de A'2. La mise au point est faite sur A. Lorsque le diaphragme est ouvert, les cônes incidents provenant de A1 et de A2 sont plus larges, et leurs conjugués le sont également. Dans ce cas, la tache produite sur la surface sensible (matérialisée suivant un plan perpendiculaire à la figure par un cercle hachuré obliquement) est supérieure au cercle de confusion. En fermant le diaphragme, la base du cône diminuant, l’intersection avec le plan du film rétrécit également (donnant le cercle noir). La tache est inférieure au cercle de confusion, et A'1 et A'2 sont nettes. On comprendra aisément que plus le diaphragme est fermé, plus on pourra éloigner A1 et A2 par rapport à leur position respective afin de tendre vers une tache légèrement inférieure au cercle de confusion.
En ce qui concerne la distance focale, il est également possible, sans recourir à l’usage du calcul, de démontrer son incidence. En effet, plus la focale est longue, plus l’écart entre les segments A'1A' et A'A'2 (dans les hypothèses précédentes) est important. Pour un diamètre d’ouverture utile identique, les cônes admettront des intersections plus faibles avec le plan du film.
Enfin, la mise au point implique le même principe de réflexion dans la mesure où plus les objets sont proches de l’objectif, plus leurs images en seront éloignées et leurs écarts relatifs, importants.
Le lecteur profane en matière d’optique appliquée constatera que l’énoncé classique du phénomène géométrique caractérisant la profondeur de champ est assez simple. Il admettra également que la grandeur « cercle de confusion » est importante, puisqu’elle définit le passage du net au flou.
